À l’occasion de la résidence artistique, Nadine Schütz a conçu un dispositif d’enregistrement et de diffusion sonore mobile spécifique pour révéler et activer le paysage sensible et humain à travers un processus expérimental de partage et d’interactivité. Par le biais de différents microphones qui permettent l’enregistrement de sons qui n’avaient jamais été entendus auparavant (textures des seuils, vie intérieure des eaux qui traversent la ville, champs magnétiques des infrastructures de la mobilité urbaine) et d’un haut-parleur mobile porté sur le dos qui permet aux passants d’entendre en temps-réel ces sonorités mystérieuses, elle engage des conversations avec les usagers et habitants du territoire qui témoignent de l’existence multiple du paysage et des gens qui l’habitent.
À la fois démarche, instrument et performance artistique, Human Recorder explore le potentiel performatif de l’enregistrement sur le terrain (field recording). C’est une activation du paysage sensible et humain par le biais du son, issue d’une combinaison originale des techniques numériques, du détournement, du street art et de la présence physique caractérisant le spectacle vivant. C’est aussi un travail de répertoriage, prêt à intégrer dans d’autres créations et collaborations, en particulier le projet Points de départ, deux œuvres réalisées en collaboration avec Alex Hanimann lors de la résidence artistique du Tram des Nations.
