Aux abords du site du Grand-Morillon, un mirador d’affut a été installé non loin de la future ligne du tram des Nations, dans un parc face à l’Organisation Internationale du Travail (OIT). L’installation vise à interroger la notion de dispositif – en référence à Giorgio Agamben – et s’inspire de Sylvain Tesson et ses chemins noirs, de Baptiste Morizot et sa piste animale. L’observatoire cherche également à jouer avec les notions d’espaces publics et privés, en particulier dans ce contexte international aux dispositifs de sécurité particuliers, dont les normes onusiennes H-MOSS (Normes minimales de sécurité opérationnelle) qui empêcheront à terme l’accès du parc aux citoyen.ne.s genevoi.se.s. Possibilité de réensauvagement d’une partie d’un territoire hyper-urbain vers l’hyper-rural, enjeux environnementaux versus enjeux sociaux, le mirador est-il un observatoire de la faune et de la flore ou bien au contraire un objet de défiance face aux dispositifs ? Qui regarde qui ?